Répartie sur l’ensemble du territoire national, la population centrafricaine est estimée à 4,5 millions d’habitants avec une densité de 7 habitants par km2. Le pays est constituée d’une mosaïque d’ethnies avec presque 90 groupes culturels que l’on peut regrouper en neuf groupes cohabitant en symbiose. Cette cohabitation constitue la richesse de la diversité culturelle en Centrafrique.
Les groupes les plus importants sont les Gbaya et les Banda. Ces deux groupes occupent à eux seuls une moitié de la population. On les retrouve dans les zones de la savane au nord du pays.
Les Peulhs communément appelés dans le pays les Mbororo, représentent à peine 5% de la population et sont éleveurs par tradition. Les Peulhs sont installés dans l’Ouest (Bouar) et sont souvent en transhumance dans le centre du pays. Ils jouent un rôle non négligeable dans l’économie du pays à travers l’élevage du bétail.
Les Sara : Les Sara représentent 10% de la population centrafricaine, on les retrouve le long de la frontière tchadienne dont ils sont originaires. Ils se distinguent des autres groupes par leur langue.
Les Riverains : Numériquement minoritaire, cette partie de la population est estimée à 5% de la population générale. Ils s’étendent le long du fleuve Oubangui et sont constitués des Gbanziri, Yakoma, Sango, Nzakara et Zande. La pêche constitue leur activité principale.
Les gens de la forêt : Représentant moins de 10% de la population, ils sont dans le Sud et Sud-Ouest du pays et sont repartis en pygmes et bantous (Mbimu, Ngundi, Pande, Isongo, Gbaka). Ce groupe est beaucoup plus spécialisé en activités agropastorales.
Les Pygmes : Considérés comme une population minoritaire, ils représentent 1% de la population et vivent de la récolte.
Les langues autochtones : La République Centrafricaine compte plus de 60 dialectes répartis entre deux groupes linguistiques : le groupe nigéro-congolais (majoritaire) et le groupe nilo-sahérien.
La langue nationale : Au-delà des dialectes, le Sango est la principale langue nationale. Elle est considérée comme la langue véhiculaire, car elle est parlée par 87% de la population centrafricaine sur toute l’étendue du territoire national.