Bangui est la capitale et la plus grande ville de la RCA, dont la population est estimée à environ 1 500 000 habitants, soit un quart de celle du pays.
Géographie. La ville se situe sur la rive droite de l’Oubangui qui marque la frontière entre la Centrafrique et la RDC, en face de la ville congolaise de Zongo se situant sur la rive opposée du fleuve.
Climat. Le climat à Bangui est tropical de savane avec un hiver sec.
Histoire. La ville a été fondée le 26 juin 1889 dans ce qui était la colonie française du Haut-Oubangui, appelée plus tard Oubangui-Chari et qui faisait partie de l’Afrique-Équatoriale française. Nommée ainsi par le nom de ces rapides, la ville a grandi grâce à la proximité d’un poste militaire français situé sur le fleuve Oubangui. Bangui servait de centre d’administration à l’époque coloniale et continue toujours d’être le centre administratif de la RCA.
En mars 1981 à Bangui des violences généralisées à la suite des élections ont eu lieu, après l’Opération Caban menée par les Français pour déposer l’empereur centrafricain Bokassa I et le remplacer par David Dacko. Les opposants du président mis en place par les Français se sont réunis dans la ville de Bangui et l’ont obligé de fuir le pays. Son successeur, le général André Kolingba suspend la constitution et met en place la transition avec le « Comité Militaire pour le Redressement National » mais une dictature militaire de ce fait fut instaurée.
En mai 1996, environ 200 soldats de la RCA se sont mutinés dans la ville de Bangui exigeant des arriérés de salaires et l’abdication d’Ange-Félix Patassé. Dans la foulée, les renégats ont pillé et tué plus de 50 personnes. Par la suite des troupes françaises stationnées dans le pays ont réprimé la rébellion et ont rétabli le pouvoir dictatorial.
Après avoir été élu, le président Patassé a annoncé un gouvernement d’union nationale au début de 1997. La même année, des troupes rebelles ont refusé de donner une base militaire à la ville de Bangui et une nouvelle révolte a éclaté au mois de juin.
En mars 2003, le général François Bozizé a pris le pouvoir par un coup d’État mettant fin à la présidence de Patassé. La situation dans la ville, parfois surnommée « République de Bangui » s’est améliorée depuis.
Début 2013, lors de la prise de pouvoir par Michel Djotodia, les troupes de la Seleka entrent dans Bangui. Les affrontements font plusieurs dizaines de morts entre les troupes de sécurité sud-africaines et les miliciens. Alors que le pays s’enfonce peu à peu en 2013 dans des violences communautaires, des miliciens anti-balaka entrent dans la capitale, démarrant la bataille de Bangui. Les affrontements et représailles pendant tout le mois de décembre font plusieurs centaines de morts alors que les troupes françaises et de la MISCA tentent de ramener le calme.
Du mai 2013 au janvier 2014 le maire est Catherine Samba-Panza devenue chef de l’État de transition.
Administration. Bangui est une commune autonome qui n’appartient à aucune des 16 préfectures ou préfectures économiques. Bangui est divisée administrativement en 8 arrondissements, 16 groupements et 205 quartiers. Depuis le 6 mai 2016 le maire de la ville est Émile-Gros Raymond Nakombo.
Police et gendarmerie. Les forces de sécurité, premiers maillons de la chaîne pénale opérationnelle de la capitale centrafricaine sont composées de trois brigades de gendarmerie et de huit commissariats de police. L’école de gendarmerie nationale se trouve dans le quartier de Kolongo dans le 6e arrondissement au sud de la ville. L’école nationale de police est située à PK10 à la sortie nord de Bangui.
Instances judiciaires. La ville est le siège de la Cour d’appel de Bangui, d’un tribunal de grande instance, d’un tribunal du travail, d’un tribunal de commerce et d’un tribunal pour enfants.
Maison d’arrêt centrale. La Maison d’arrêt centrale de Ngaragba se trouve dans le 7e arrondissement de Bangui. Elle a une capacité de 400 détenus et a fait l’objet d’une réhabilitation en février 2014.
Économie. Les industries de Bangui manufacturent les textiles, les produits alimentaires, la bière, les chaussures et le savon. Les exportations principales sont le diamant, le coton, le bois, le café et le sisal.
Après Bangui, qui par tradition est considéré comme la capitale politique de la République Centrafricaine, d’autres villes à l’intérieur du pays sont aussi considérées comme des capitales économiques. La ville de Bambari, située dans le centre du pays et la ville de Bouar dans l’Ouest apparaissent comme des poumons économiques de la RCA. Cela se justifie par leur situation géographique très stratégique et par les activités économiques qui y sont menées.