BANGUI, 13 SEPTEMBRE 2024
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
Madame la Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations-Unies, Cheffe de la MINUSCA ;
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Institutions et Organisations internationales et régionales ;
Mesdames et Messieurs les Gouverneurs de Région ;
Mesdames et Messieurs les Préfets ;
Mesdames et Messieurs les Présidents des Délégations Spéciales ;
Mesdames et Messieurs les représentants des Organisations de la Société civile et des médias ;
Distingués invités ;
Mesdames, Messieurs ;
C’est avec un réel plaisir que je prends la parole en cette circonstance solennelle, marquant la validation du Plan National de Développement (PND) devant les représentants de la Nation et ceux des Institutions et Organisations Internationales.
La République centrafricaine, notre pays, a connu des événements douloureux mais commence à se remettre depuis le retour à la légalité constitutionnelle en 2016.
Elle est sur la voie de la renaissance et tente avec l’appui de la communauté internationale d’occuper pleinement sa place dans le concert des Nations.
Pays sans littoral, enclavé et sous peuplé, la République Centrafricaine une superficie de 623.000 Km² et reste très faiblement peuplée, comptant une population estimée à environ 6 millions d’habitants inégalement répartis entre les sept (7) régions.
La densité moyenne varie de 1 habitant au Km² dans la Région 5 au Nord-Est, à 9 habitants au Km² dans la Région 7, c’est-à-dire la Capitale, Bangui.
L’inégale répartition de la population sur ce vaste territoire pose un véritable problème de développement et particulièrement d’équipements collectifs essentiels de base tels que les infrastructures sanitaires et éducatives, l’approvisionnement en eau potable, les services d’assainissement, de distribution d’énergie ainsi que le déploiement des services de télécommunication et de transport.
A cela, il faut ajouter les problèmes liés à l’enclavement tant intérieur qu’extérieur. Ce double enclavement est dû à l’état de délabrement des infrastructures routières et fluviales ainsi qu’au manque de moyens de transport.
C’est dans ce contexte que j’ai instruit le Gouvernement, au moment où le Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix en Centrafrique (RCPCA), exécuté entre 2017 et 2023 est terminé, après avoir stabilisé la situation, de préparer et lancer un autre plan, mais cette fois-ci, un plan de développement global pour notre pays.
Le nouveau plan que vous aurez à examiner et à échanger sur les différents contenus, est volontairement ambitieux mais bien réaliste.
Vous vous souviendrez que ma profession de foi depuis que je suis à la tête de notre pays est et reste axée sur le principe « de ne laisser personne sur le côté » et que toutes les filles et fils de Centrafrique doivent bénéficier des avantages créés.
Vous conviendrez avec moi que la réalisation de ce beau principe constitue un défi majeur pour tenir le pari d’un redressement économique et social durable.
Pour illustrer cela, rappelons que le Gouvernement bénéficie actuellement d’un appui de la part des partenaires pour la réhabilitation d’une partie des 24.000 Km d’infrastructures de transport.
Mais, face à l’ampleur des problèmes à traiter dans ce secteur, ces appuis sont encore insuffisants pour contribuer à relever le défi.
Bien que la situation en République Centrafricaine soit en voie d’amélioration progressive, il reste encore beaucoup à faire pour retrouver un niveau de développement humain souhaitable ; il faut donc s’y atteler avec toutes les forces disponibles nationales et internationales.
Pour sortir de manière durable la République Centrafricaine de la spirale de crises, la mise en œuvre effective et soutenue des actions inscrites dans les orientations stratégiques du Plan National de Développement est la première exigence, et à cet effet, l’organisation d’une table ronde des donateurs s’avère nécessaire.
Je voudrais ici remercier toute la communauté internationale, les organisations régionales et sous-régionales, les partenaires au développement qui ont accompagné notre pays et le font encore, à l’accompagner davantage sur le chemin du développement durable.
Je saisis cette occasion pour remercier aussi tous nos partenaires à savoir l’Union Européenne, l’Union Africaine, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), la Communauté Economique et Monétaire en Afrique Centrale (CEMAC), l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), les Etats-Unis d’Amérique, le Système des Nations Unies et la France, pour leurs contributions multiformes à la résolution de la crise centrafricaine.
J’ai bon espoir que mon propos permettra de mobiliser la Communauté Internationale au chevet de la République Centrafricaine et que des engagements concrets seront pris pour sortir le peuple centrafricain de la souffrance.
Je vous adresse mes vœux de réussite pour cet atelier national et souhaite plein succès à vos travaux.
Sur ce, je déclare ouverts les travaux de l’Atelier National de validation du Plan National de Développement de la République Centrafricaine.
Je vous remercie.