-Monsieur le Président de l’Assemblée National ;
-Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
-Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
-Mesdames et Messieurs les Membre du Gouvernement
-Mesdames la Représentante de l’Organisation des Nation –Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (F A O) ;
– Mesdames et Messieurs les Chefs de Missions Diplomatiques et Représentants des Organisations Internationales ;
-Mesdames et Messieurs les Députés de l’Ombella-Mpoko
-Monsieur le Préfet de l’Ombella –Mpoko ;
-Mesdames et Messieurs les Sous- Préfets ;
-Monsieur le Président de Délégation Spéciale de la ville de Boali ;
-Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires Intervenant dans le Monde Rural ;
-Vaillants Producteurs Agricoles, Éleveurs, pécheurs, Pisciculteurs, Forestiers et Aquaculteurs ;
-Distingues Invité
-Mesdames et Messieurs ;
Je Voudrais tout d’abord remercier la vaillante et paisible population de la Préfecture
De l’Ombella – Mpoko en général et de Boali en particulier, pour la Qualité exceptionnelle de L’accueil qui m’a été réservé ici à Boali et l’hospitalité légendaire offert à toutes les délégations venues ici pour la célébration de la Journée Mondiale de L’Alimentation .
Je tiens à Féliciter les autorités administratives, militaires, religieuses, traditionnelles, les organisations locales des femmes et de la jeunesse pour leurs contributions au retour de la paix dans cette localité.
Je félicite les femmes rural de la Préfecture de l’Ombella –Mpoko et celle de toute la République pour le succès de la journée Mondiale de la Femme rurale Hier ,15 Octobre 2021 et les assure de mon indéfectible soutien à leurs efforts d’autonomisation.
Permettez –Moi également, Mesdames et Messieurs,
de saluer le courage, le patriotisme et la résilience de la population de l’Ombella -Mpoko, l’une des principales victimes des violences aveugles perpétrées par les groupes armés et plus récemment , par la CPC.
– Mes Chers Compatriotes ;
-Vaillants Producteurs agricoles, Eleveurs, Pêcheurs, Pisciculteurs, Forestiers ;
C’est aujourd’hui votre journée, je pourrais dire votre fête, et je ne sais guère vous exprimer toute la joie que j’éprouve d’être parmi vous.
Je vous adresse mes sentiments de profonde reconnaissance pour cette mobilisation grandiose.
Le 11 août dernier, j’étais ici dans votre belle ville, Boali la Resplendissante, pour la mise en service officielle de la centrale de Boali 2.
Cette nouvelle extension, je n’en doute point, permettra aux populations de Boali et ceux des villages environnants de l’axe Boali-Bangui d’avoir non seulement accès à l’électricité, mais aussi de développer leurs activités agro pastorales et piscicoles à travers la maîtrise des conditions de stockage, de transformation, de l’amélioration des circuits de commercialisation et de distribution.
Mes Chers Compatriotes ;
Le thème retenu pour cette 41ème journée Mondiale de l’Alimentation et qui vient d’être développé par le Ministre de l’Agriculture à savoir : « Agir pour l’avenir, améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de la vie » est plus d’actualité.
Il en est également celui retenu pour la journée mondiale des femmes rurales, à savoir « Renforcement de la résilience des femmes et des filles en milieu rural face à la crise climatique ».
Comme vous le savez, la République centrafricaine, notre pays, fait partie des pays les plus vulnérables dont les populations subissent d’une façon disproportionnée les effets néfastes des changements climatiques.
Hier, le Ministre chargé de l’Environnement m’a remis le document de contribution déterminée au niveau national soumis au titre de l’accord de Paris qui vise un développement durable et sobre en carbone, fondé sur des actions ambitieuses dans les secteurs prioritaires comme l’agriculture et la sécurité alimentaire, la gestion durable des ressources naturelles, l’énergie, la santé les infrastructures et la gestion des déchets.
Je dois rappeler qu’à l’instar des autres pays, la République Centrafricaine a ratifié les principaux accords multilatéraux en matière d’environnement parmi lesquels les 3 Conventions de Rio, le Protocol de Montréal, la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants, les Objectifs de Développement Durable et la Coalition pour le climat et l’air pur dont les buts ultimes et partagés sont la protection de l’environnement mondial, la préservation de la vie sur terre et le développement durable.
C’est pourquoi j’ai suivi avec grand intérêt les conclusions issues de la concertation nationale sur notre système alimentaire, tenue du 25 au 27 août 2021, à Bangui et ayant regroupé tous les acteurs.
Ce processus, qui était une réponse à l’appel des Nations-Unies a accéléré la marche vers l’atteinte des Objectifs de Développement Durable à l’horizon 2030, a permis à notre pays de revisiter son système alimentaire.
Je saisis cette occasion pour féliciter tous les acteurs.
En effet, lors de ma déclaration vidéo diffusée le 23 septembre dernier à New- York, au cours du Sommet Mondial sur les systèmes alimentaires durables, j’ai engagé le Gouvernement à mettre en œuvre les conclusions de ces assisses.
Il s’agira entre autres :
-de réhabiliter les infrastructures communautaires de communication, de santé, d’éducation et de formation ;
-d’appuyer les petits producteurs à avoir accès aux financements et à un appui technique adéquat ;
-de créer les conditions pour l’exploitation d’environ 5 à 6 millions de nos terres arables d’ici les trois prochaines années contre 1 million actuellement.
J’invite donc le Gouvernement et les partenaires techniques et financiers à y prêter attention car, c’est dans ces conditions que nos producteurs auront accès aux moyens de production, et que les inégalités profondes pourront être réduites aux fins de nous assurer une inclusion sociale durable.
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs ;
La célébration de cette journée est également une excellente occasion pour réfléchir ensemble sur le devenir de notre pays compromis par des crises politico- militaires récurrentes avec comme impact, l’insécurité alimentaire et la malnutrition qui touchent plus de la moitié de notre population.
Pour faire face à l’insécurité alimentaire et la malnutrition, nous avons mis en œuvre, dès mon accession à la Magistrature suprême de l’Etat, des projets avec l’appui des partenaires techniques et financiers.
Je citerais, entre autres : le Projet de Relance de la Production Agropastorale dans les Savanes (PREPAS) financé par le FIDA, le Projet d’Appui à la Relance et au Développement de l’Agrobusiness en Centrafrique (PRADAC) financé par la Banque Mondiale, le Projet d’Appui au Développement de Chaînes de valeur Agricole dans les S(PADECAS) financé par la BAD, le Projet d’Appui à la Résilience et à la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans les préfectures de la Kémo et de la Ouaka(PARSANKO) financé par le fonds GASFT et autres projets mis en œuvre directement par les ONG sur les divers zones.
Nous avons également relancé certaines filières de production, notamment par la création de l’Office National du Coton, la révision des statuts de l’Office de Réglementation, de la Commercialisation et du Contrôle de Conditionnement des Produits Agricoles( ORCCCPA) et l’amorce de la mécanisation de la filière maïs.
Malheureusement, la crise qui secoue à nouveau notre pays a contribué au délabrement de nos infrastructures socioéconomiques et a accentué les difficultés d’accès de nos producteurs aux moyens et conditions d’exercer paisiblement leurs activités.
La pandémie due au COVID-19 a aussi eu un impact négatif sur notre économie qui dépend beaucoup de l’importation et surtout celle des produits alimentaires.
Ainsi, je profite de cette occasion pour vous exhorter une fois de plus à respecter les mesures sanitaires et surtout procéder à la vaccination dès que possible.
Mes Chers Compatriotes
Le développement de l’agriculture et de l’élevage est tributaire de la paix et de la sécurité.
C’est donc pour donner une chance à la paix, que j’ai toujours pratiqué la politique de la main tendue en vers nos frères égarés.
Il en est donc résulté l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019.
C’est aussi pour donner une chance à la paix que j’ai déclaré hier soir, un cessez-le-feu sur l’ensemble du territoire.
Ce cessez-le-feu, qui résulte de la mise en œuvre de la feuille de route conjointe de Luanda, adoptée le 16 septembre 2021 par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), vise à restaurer la paix dans notre pays.
Ce cessez-le-feu ouvre la voie au cantonnement des ex-combattants de la CPC sur des sites qui seront identifiés par le Gouvernement en vue de leur désarmement.
Je tiens à vous rassurer que le cessez-le-feu que je viens de déclarer n’est pas un signe de capitulation, car nous faisons face à une guerre asymétrique.
Bien au contraire, le cessez-le-feu unilatéral immédiat a aussi des raisons humanitaires car il permettra à nos agriculteurs et éleveurs des zones occupées par la CPC d’accéder à l’aide humanitaire, aux services sociaux de base, de circuler et de vaquer librement à leurs occupations quotidiennes.
Il vise également à créer les conditions d’un dialogue républicain apaisé et la mise en œuvre optimale de la feuille de route conjointe de Luanda.
J’ai précisé que le cessez-le-feu immédiat ne fait pas obstacle à l’exercice par nos forces de sécurité intérieure de leurs missions régaliennes, notamment le maintien de l’ordre public et la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire.
Aussi, il ne fait non plus obstacle à l’exercice de la légitime défense par les Forces de défense et de sécurité, chargées de protèger l’intégralité du territoire national et les institutions de la République contre toute forme de menaces.
Pendant le cessez-le-feu, la MINUSCA va continuer à exercer son mandat de maintien de la paix et de protection des populations civiles.
Le cessez-le-feu ne fait pas obstacle à l’exercice des poursuites judiciaires contre les auteurs des crimes et délits.
-Vaillants Producteurs agricoles, Eleveurs, Pêcheurs, Pisciculteurs, Forestiers et Aquaculteurs ;
Vous vous interrogez certainement sur le point de savoir pourquoi j’évoque ces questions éminemment politiques alors que vous vous êtes réunis pour célébrer l’agriculture, l’élevage et la Pêche,
Eh bien, je dois vous dire que sans la paix et la sécurité, il n’y a ni développement de l’agriculture, ni développement de l’élevage de la pêche et des cueillettes.
Sans la paix, vous ne pouvez accéder aux services sociaux de base comme les écoles et les hôpitaux.
Investir dans la paix, c’est investir pour l’avenir. C’est pourquoi je vous invite tous à travailler, chacun dans son village, sa ville, pour la paix et la cohésion sociale.
Il nous faut donc un dialogue direct et permanent, pour conjurer le mal centrafricain devenu chronique et amorcer l’essor économique de notre pays.
Le développement pour moi ne pourra commercer que par l’arrière-pays.
C’est pourquoi, l’année prochaine, nous renouerons avec les élections locales, cette démocratie à la base abandonnée depuis 1988, soit plus de trente (30) ans.
A partir de l’année prochaine, vous désignerez vous-mêmes vos Maires, ce qui pourra accélérer le processus de décentralisation, qui est l’une des solutions aux disparités entre les différentes collectivités territoriales et également l’une des solutions à la bonne gouvernance de nos collectivités territoriales.
Mes Chers Compatriotes ;
L’agriculture est la première opportunité qui s’offre à tous.
J’invite surtout notre jeunesse à des orientations vers cet avenir prometteur que représentent les métiers de l’agriculture.
Je recommande particulièrement au Ministère chargé de l’Agriculture de promouvoir un partenariat gagnant –gagnant entre producteurs agricoles et opérateurs privés afin de garantir une production durable génératrice de bien-être social de nos populations.
Agissons tous pour un système alimentaire durable, gage de sécurité alimentaire et de meilleure nutrition.
Je vous remercie de votre attention et vous souhaite de passer des moments agréables dans cette ville de Boali qui nous offre son hospitalité légendaire.
Vive la coopération internationale !
Que Dieu bénisse la République Centrafricaine.
Je vous remercie.