- Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
- Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
- Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
- Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
- Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs des Missions Diplomatiques ;
- Madame la Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général des Nations Unies ;
- Mesdames et Messieurs les Représentants du Système des Nations Unies ;
- Monsieur le Maire du Troisième Arrondissement de la Ville de Bangui ;
- Mesdames et Messieurs les Chefs de groupes et de quartiers;
- Vaillante population du 3ème Arrondissement ;
- Distingués invités;
- Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais d’abord saluer et surtout remercier la population du 3ème Arrondissement de Bangui et les Notables pour leur accueil et leur participation massive à cette cérémonie de lancement de la vaccination contre la poliomyélite couplée à la supplémentation en vitamine A, le déparasitage à l’Albendazole et la vaccination contre le COVID-19.
A à travers vous, je remercie toute la population centrafricaine pour son adhésion à la politique de vaccination et de lutte contre toutes les maladies que j’ai toujours prônée depuis 2016.
En effet, j’ai toujours considéré la santé comme un levier vital du développement du capital humain.
C’est dans cette logique que je considère que les actions en faveur de la santé de la population sont un investissement et non une dépense.
C’est donc fidèle à cette logique que j’ai organisé le panel de haut niveau de portée internationale en décembre 2020 qui a débouché sur l’adoption du plan de relance de la vaccination de la République Centrafricaine pour la période 2021-2023.
Ce plan qui repose sur des changeurs de donne place la vaccination dans une approche holistique de la santé prenant en compte les besoins des différentes tranches de populations qui sont désormais acteurs et bénéficiaires ; la priorité étant accordée au couple mère-enfant, dans le cadre des 10 domaines d’impulsion présidentielle pour l’accélération vers l’atteinte de la couverture sanitaire universelle d’ici 2030.
C’est pourquoi depuis mon accession à la Magistrature Suprême de l’Etat en mars 2016, j’ai fait de la prévention en général et de la vaccination en particulier l’une des priorités de mon agenda politique.
C’est dans cette perspective que j’ai énoncé la vision nationale en matière de vaccination qui préconise qu’en République Centrafricaine, chaque individu, où qu’il se trouve, quel que soit son âge, son sexe, sa condition sociale, sa religion et son appartenance communautaire, bénéficie pleinement des vaccins retenus dans le programme national de vaccination pour sa santé et son bien-être.
C’est sur la base de cette vision qu’une Loi sur la vaccination a été adoptée par l’Assemblée Nationale lors de sa récente session ordinaire.
Vous conviendrez que c’est également dans le cadre de cette vision sur la prévention et la vaccination que des efforts importants ont été déployés par le Gouvernement avec l’accompagnement de nos partenaires, ce qui a permis à notre d’obtenir le statut de pays libre du virus sauvage de la poliomyélite en 2020.
Ce résultat doit être protégé de façon constante vu le contexte épidémiologique actuel de notre pays qui demeure sous la menace de l’émergence d’épidémies dues au poliovirus dérivé de souche vaccinale et d’une émergence du virus sauvage car ce dernier persiste encore ailleurs, non loin de nous.
De ce fait, l’intensification des campagnes de vaccination est un impératif.
- Mesdames et Messieurs ;
- Chers compatriotes ;
La préparation à une meilleure qualité de notre capital humain en croissance que représentent les enfants nous impose une approche intégrée des prestations sanitaires.
C’est pourquoi, je soutiens l’option prise par le Ministère de la Santé et les partenaires techniques et financiers de combiner la campagne de vaccination contre la poliomyélite à des mesures de correction nutritionnelle par la supplémentation en vitamine A, la lutte contre les parasitoses intestinales par la distribution d’antiparasitaires à savoir l’Albendazole ainsi que la vaccination contre le COVID-19.
Dans un contexte international de raréfaction des ressources, la nouvelle approche préconisée par le plan de relance de la vaccination se veut holistique et novatrice.
C’est dans cette logique que j’ai instruit le Ministre chargé de la Santé de tout mettre en œuvre pour que la vaccination contre la COVID-19 s’intègre dans toutes les interventions de santé publique à haut impact.
Ainsi, non seulement la lutte contre la pandémie à Covid-19 ne constitue pas une cause de rupture des autres actions de santé, bien au contraire, celles-ci s’en trouvent renforcées.
Au regard des tendances de couverture vaccinale contre la pandémie à COVID-19, je suis convaincu que cette approche est un puissant levier accélérateur en vue d’atteindre l’objectif de couverture vaccinale contre le COVID-19 que j’ai fixé à 70% d’ici décembre 2022.
Je dois affirmer avec fierté que nous sommes dans la bonne voie car le taux de couverture vaccinale qui était de 8% en janvier 2022 est de 22% à ce jour, soit une multiplication par cinq en cinq mois.
La République Centrafricaine qui faisait partie des 32 pays ayant un taux de couverture de moins de 10% en janvier 2022, est désormais classée parmi les pays où l’effort de vaccination contre le COVID-19 est cité en exemple en Afrique au Sud du Sahara.
Ces résultats performants confortent mon titre de Champion de la vaccination pour l’Alliance GAVI.
Ce résultat très honorable est le fruit de la mobilisation nationale et surtout de l’adhésion des centrafricains et centrafricaines à la prévention par la vaccination.
Tout en renouvelant mes encouragements au peuple centrafricain qui fait ainsi preuve d’un sens élevé de responsabilité en transcendant les fausses rumeurs et les croyances défavorables à la vaccination contre le COVID-19, je l’exhorte à se mobiliser davantage pour que toutes les tranches de la population éligibles à la vaccination reçoivent au moins une dose de vaccins en 2022.
Je tiens à vous alerter que le nombre de cas positifs testés au COVID-19 commence une nouvelle ascension indiquant la menace de survenue d’une nouvelle vague d’épidémies.
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs ;
L’approche holistique des interventions en faveur de la population ainsi que l’attention soutenue accordée à la lutte contre le COVID-19 qui est aujourd’hui à la fois un enjeu sanitaire, politique et socioéconomique ont des implications stratégiques qui nous interpellent tous, individuellement et collectivement.
Parmi celles-ci, nous pouvons mentionner la relation entre la paix et la santé qui a été le thème central de la 75ème Assemblée Mondiale de la Santé.
Il convient de rappeler que cette thématique constitue le point d’ancrage de mon action dans ce domaine, car la santé et particulièrement la vaccination sert de creuset de la cohésion sociale et de la paix.
C’est pourquoi le succès de cette opération requiert l’adhésion de toute la population, l’engagement des autorités politico-administratives et locales et l’implication des leaders communautaires.
Je voudrais saisir cette opportunité pour reconnaître et saluer la pertinence des séances de dialogue communautaire entreprises par le Ministre chargé de la Santé en vue de la pleine participation de toutes les couches de notre population dans la résolution des problèmes de santé.
Je tiens à remercier nos partenaires qui ne ménagent aucun effort pour intensifier la mise en œuvre de nouvelles stratégies pourvoyeuses de prestations de soins de qualité à la population centrafricaine.
Aussi, me semble-t-il opportun de souligner l’importance du rôle que jouent les autorités administratives, locales et les leaders communautaires en tant qu’influenceurs dans le cadre de changement préconisé.
Ce rôle crucial devra désormais être mieux valorisé et pris en compte en termes de coûts opérationnels.
En dépit des efforts réalisés, nous continuons de faire face à de nombreux défis parmi lesquels l’insuffisance en quantité et en qualité des personnels de santé.
Le Gouvernement fait de son mieux pour y trouver des solutions idoines dans le contexte mondial et national actuel marqué par une crise de ressources.
A cet égard, je tiens à réaffirmer mon engagement et celui du Gouvernement à mettre en œuvre la politique de prévention et de lutte contre la fraude et la corruption dans le secteur de la santé, récemment adoptée par le Gouvernement.
L’application de cette politique va certainement permettre que les ressources allouées au secteur de la santé ainsi qu’à cette campagne parviennent aux bénéficiaires.
Cet instrument va nous permettre aussi de réduire les coûts opérationnels élevés de la vaccination, objet de la préoccupation exprimée par nos partenaires mais qui limitent aussi la capacité de mobilisation des ressources domestiques.
En terminant, Je voudrais remercier les donateurs et les partenaires au développement dont l’Union Européenne, les Etats Unis d’Amérique, la Russie, la Chine, l’UNICEF, l’OMS, la Banque Mondiale, la Fondation Bill et Melinda GATE, la FICR et GAVI Alliance pour leur multiple appui ayant permis l’organisation de cette campagne.
Je félicite le personnel de santé pour son constant dévouement et les sacrifices consentis.
J’exhorte les acteurs sanitaires à rester guidés par leur vocation et les principes éthiques et déontologiques de leur profession.
Je lance un appel solennel à toute la population pour qu’elle participe massivement à cette opération pour en assurer la réussite totale.
Sur ce, je déclare lancée la campagne de vaccination contre la poliomyélite couplée à la supplémentation en Vitamine A, au déparasitage à l’Albendazole des enfants de zéro à 59 mois et à la vaccination contre le COVID-19 ciblant les personnes de 15 ans et plus.
Vive la coopération et la solidarité internationales !
Vive la République Centrafricaine !
Je vous remercie.