Chers Enfants de Centrafrique ;
Demain, 25 décembre, sera le Jour de Noël, fête de famille, votre fête.
En cette journée de l’Arbre de Noël, la Première Dame et moi-même, avons souhaité, à notre manière, contribuer à donner de la joie et du bonheur à tous les enfants du pays, au-delà de la ville de Bangui.
L’éloignement de nos provinces et les problèmes d’accessibilité à la Capitale ne permettent peut-être pas à d’autres enfants du pays, comme vous, d’être rassemblés au Palais de la Renaissance.
Nous avons néanmoins une pensée pour tous nos enfants de la République Centrafricaine.
C’est l’occasion pour vous, mes chers enfants, de vous réjouir et pour nous, vos parents, celle de réjouir vos cœurs, d’être à l’écoute de vos nobles désirs.
Chers Parents ;
Noël, c’est un moment où l’on fait une petite pause, où l’on prend un peu du recul, pour des retrouvailles et de partage en famille, où l’on prend du temps, non seulement avec ses proches, mais aussi et surtout avec ses enfants.
Du recul, je le prends aussi pour avoir une pensée véritablement pieuse pour tous ces enfants qui nous ont quittés, victimes des atrocités des hommes, censés être parents, également victimes des maladies épidémiques.
Je leur rends ici un vibrant hommage.
– Madame la Première Dame de Centrafrique ;
– Distingués invités ;
– Chers parents ;
Cette journée, quoi que festive, est aussi l’occasion de porter une attention particulière à l’endroit des plus fragiles, des plus vulnérables de notre société. Je parle, bien entendu, des enfants.
C’est aussi le moment où l’on peut recevoir nos enfants tels qu’ils sont et avoir la joie de les redécouvrir.
Nous partageons ensemble, avec les parents, ici présents et ceux d’ailleurs, un patrimoine commun : LES ENFANTS.
Nous savons à quel point ils sont importants, pour nous, parents, pour nos familles et surtout pour la société dans son ensemble, car ils constituent l’avenir du pays.
Nous savons aussi, malheureusement, à quel point ils peuvent être vulnérables.
C’est ce qui justifie le choix du thème de cette année : « Aucun enfant rendu vulnérable ne doit être laissé pour compte ».
Ce thème nous interpelle tous en tant que parents et moi particulièrement en tant que Père de la Nation.
Cette célébration rappelle l’importance et la nécessité pour tout un chacun d’entre nous réunis en famille, d’œuvrer pour l’établissement de l’unité et de la reconstruction nationale sur de nouvelles bases telles que la solidarité nationale, l’amour de la patrie et le travail.
Notre pays traverse une période assez mouvementée.
Des sujets importants préoccupent à juste titre nos concitoyens et révèlent à la société, comme face à un miroir, la vulnérabilité de cette couche de notre population, que constituent nos enfants.
Le conflit armé, la pauvreté, les problèmes conjugaux des parents, les violences dans nos foyers et les maltraitances sont autant des maux qui mettent en péril l’intérêt supérieur des enfants, hypothèquent leur avenir et accroissent leur vulnérabilité.
C’est ici l’occasion, pour moi de rappeler mon engagement et les actions menées par le Gouvernement dans la protection des enfants contre les mauvais traitements de tous ordres qu’ils subissent au quotidien.
Il ne serait pas superflu de rappeler, en cette occasion, que la maltraitance des enfants altère parfois leur santé physique et mentale et, in fine, compromet le développement socioéconomique d’un pays, car les enfants constituent l’avenir du pays.
Il demeure donc primordial, en dépit des aléas de la vie, de veiller au mieux à l’éducation de nos enfants.
Cette obligation demeure l’unique voie qui leur permettra de devenir des participants au développement et de se réaliser au sein de notre Nation afin de garantir sa pérennité.
Chers Enfants ;
Chers Parents ;
Noël, ne doit pas être réduit à faire pétiller des bouteilles, mais aussi à faire pétiller l’espoir, l’amour et le partage.
Cette journée ne doit pas non plus être réduite à la seule pratique des distributions d’objets et de cadeaux aux enfants, voire aux adultes qui en profitent.
Elle ne doit pas être évaluée au nombre de bouteilles et à la quantité de la bonne chair consommées, mais au poids d’amour que nous avons donné autour de nous.
Au-delà du contexte difficile que le pays traverse, je voudrais partager avec vous, mes chers enfants, l’espoir d’un lendemain radieux.
Je voudrais mettre et imprimer dans les cœurs de nos enfants de l’amour, de la joie et une lueur de paix.
Je terminerais, mes chers enfants, en vous demandant de rester attentifs aux conseils de vos papas et mamans, en donnant le meilleur de vous-mêmes à l’école, en apprenant à respecter et aimer les autres.
Vous êtes le présent et l’avenir, l’espoir et l’espérance de notre Nation. Que Dieu vous garde !
Enfin, que cette fête soit pour vous, un moment de joie et de communion en famille, et je me joins à vous, en compagnie de la Première Dame à mes côtés, pour passer cette fin de journée agréable et joyeuse.
A vous tous, enfants de Centrafrique, je souhaite bonne et heureuse fête de Noël.
Je vous remercie.