Discours de son excellence monsieur le Président de la République, chef de l’Etat, à l’occasion de la célébration de la journée Internationale de la paix

28 Octobre 2021

(Célébrée en différé le 27 Octobre 2021)

– Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;

– Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

– Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;

– Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;

– Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs Représentants des Organisations internationales ;

– Madame le Maire du 2è arrondissement de la ville de Bangui

– Distingués invités ;

– Mesdames et Messieurs ;

Depuis 20 ans, le monde entier célèbre, le 21 septembre de chaque année, la Journée Internationale de la Paix, instituée par la Résolution n°55/282 du 7 septembre 2001, de l’Assemblée Générale des Nations-Unies.

A travers cette importante journée, encore appelée journée mondiale du Cessez-le-feu et de non-violence, les Nations-Unies invitent tous les pays et tous les peuples du monde en conflits, à cesser toutes les hostilités.

La célébration de cette Journée internationale, dans l’esprit de la résolution des Nations-Unies se fait au moyen d’activités d’éducation et de sensibilisation à la paix.

Aujourd’hui, la célébration en différé de cette journée internationale de cessez-le-feu ou de la paix, m’offre l’agréable occasion de renouveler mon ferme engagement à construire, par le dialogue, une nouvelle République Centrafricaine pacifique, unie, solidaire, ouverte au monde et prospère.

Mesdames et Messieurs ;

Je voudrais rappeler qu’après plusieurs décennies faites de coups d’Etat, de mutineries, de rébellions, sur fond de culture de la violence, de la haine, de la méchanceté, notre pays a été plongé dans un chaos indescriptible qui, non seulement a provoqué des crises économiques et sociales sans précédent, mais aussi a conduit à l’émergence d’une multitude de groupes rebelles souvent à la solde de ceux qui veulent maintenir indéfiniment notre pays dans la pauvreté.

Au moment où nous célébrons cette journée internationale de la paix, nombreux sont nos concitoyens qui craignent pour leur vie, qui vivent dans la précarité, parfois loin de leurs habitations habituelles, à cause d’une guerre qui leur est imposée.

Toutes ces épreuves que notre pays a connues nous ont permis de prendre la mesure de l’importance de la paix pour une vie en communauté, ainsi que sa place dans le processus du développement socio-économique national.

Mesdames et Messieurs ;

La paix provient de la stabilité et de la sécurité qu’apporte la capacité d’une société à anticiper, gérer et résoudre les conflits à tous les niveaux sans violence, grâce à ses institutions, ses valeurs, ses habitudes et ses comportements.

C’est pourquoi, je saisis l’opportunité que m’offre cette célébration de la Journée Internationale de la Paix, pour interpeller tous mes concitoyens, et tout particulièrement les jeunes de Centrafrique afin qu’ils prennent conscience de l’importance de cette denrée rare qu’est la paix.

Une denrée précieuse qui conditionne notre existence, une denrée qui détermine les conditions du progrès social, bref du développement socio-économique à quoi nous aspirons tous.

Je voudrais donc tout simplement convier la jeunesse centrafricaine à épouser des valeurs républicaines, je veux dire, des valeurs citoyennes de respect des institutions de la République.

Certes, les conflits armés ont poussé beaucoup de jeunes de notre pays à abandonner l’éducation et la formation, gages de leurs réussites sociales, pour se verser dans la consommation de la drogue et des stupéfiants qui les entraîne dans des comportements déviants et délinquants.

Ce faisant, ils sont devenus de proies faciles à la solde des mercenaires et des seigneurs de guerre qui les entraînent dans des aventures sans lendemain.

J’invite les jeunes centrafricains à abandonner ces pratiques qui, non seulement détruisent leur vie, mais compromettent fondamentalement notre vie en société, étant donné qu’elles remettent en cause la cohésion sociale et le vivre-ensemble.

J’instruis le Ministre chargé de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et de l’Education Civique de prendre toutes les dispositions nécessaires, pour créer les conditions idoines en vue de favoriser l’accès des jeunes de Centrafrique à des programmes d’Education Citoyenne, des programmes de formation et d’insertion sociale des jeunes, à travers les activités d’insertion socio-économique et les sports qui peuvent également, à l’instar d’autres pays, être un moyen d’insertion socio-professionnelle des jeunes.

Pour ma part, j’ai déclaré le cessez-le-feu unilatéral et immédiat sur l’ensemble du territoire afin de donner une chance à la paix.

Je demande à tous nos Compatriotes qui ont pris les armes, sous des motivations diverses, à cesser les hostilités et à emprunter le chemin du dialogue et de la concertation permanente qui nous mènera à la paix et à la réconciliation nationale véritables.

Je ne puis terminer mon propos sans pouvoir rendre un hommage mérité à tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux ainsi que les amis de la République Centrafricaine qui nous accompagnent encore dans ces épreuves.

Je tiens à remercier particulièrement la Fédération de Russie, la République du Rwanda, la MINUSCA, l’Union Européenne et tous les autres partenaires qui, de près ou de loin, ont posé ou posent encore des actes salvateurs aux côtés de la République Centrafricaine afin que la paix et la quiétude des populations soient retrouvées.

Tous, œuvrons aux côtés des Nations-Unies pour un monde pacifique et pour la paix et la sécurité en République Centrafricaine, en luttant contre les discours de haine, les désinformations et les manipulations d’opinions.

Je souhaite au peuple centrafricain ainsi qu’aux amis de la République Centrafricaine, bonne célébration de la Journée Internationale de la paix.

Je vous remercie.