Présente à la 76e session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, le Président de la République Centrafricain, le Professeur Faustin Archange Touadéra n’a eu d’autre mot que de plaider pour la levée totale de l’embargo qu’il trouve injuste et qui empêche les Forces Armée Centrafricaine d’assurer la sécurité du peuple Centrafricain sur toute l’étendue du territoire national.
Représentant la République Centrafricaine à la 76e Session Ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies qui s’était tenue à New York aux USA, le Président Touadéra a fait entendre la voix de tout le peuple Centrafricain en plaidant pour la levée totale de l’embargo sur les armes qu’il trouve injuste à l’endroit des Forces Armée Centrafricaine dans l’accomplissement de leur devoir patriotique de la protection de la population civile mais aussi de la défense de l’intégrité du territoire. « Du haut de cette tribune, et par ma voix, la République Centrafricaine renouvelle son appel à la levée totale de l’embargo qui pèse injustement sur notre armée nationale, la privant de sa mission régalienne de protection de la population civile et de protection de l’intégrité du territoire », a indiqué le président Touadéra.
Auparavent, le président Touadéra a accordé l’interview à Jeuneafrique, dans laquelle il a également commenté la question de l’embargo armé de l’ONU.
«Il avait un sens en 2013. Il est aujourd’hui injuste. Nous avons une armée en reconstruction et un président élu qui a pour mission de protéger la population. Or, je n’en ai pas les moyens. Aujourd’hui, les groupes armés sont mieux équipés que nous. Ils achètent à l’étranger des armes d’un plus gros calibre, des mines antichars ou même des moyens anti-aériens dont ne disposent même pas l’armée nationale. Il est injuste de nous priver des moyens d’user de la violence légitime», le président Touadera a répondu clairement dans l’interview à Jeuneafrique.
En tout cas, l’embargo imposé aux forces de défense et de sécurité en 2013 à un moment où la crise a atteint son pic et que le gouvernement n’était pas en mesure de contrôler tout le mouvement d’armes. Avec le retour à l’ordre constitutionnel et la mise sur pied de toutes les institutions de la République, beaucoup d’efforts ont été fait pour redonner le blason d’honneur à nos forces. Des hommes ont été formés, équipés, l’armée a été restructurée et aujourd’hui en mesure de faire face à tous les dangers qui pourraient survenir. Il est donc injuste que l’embargo soit prolongé ou maintenu.
Il est nécessaire de préciser que le Président de la République se bat aujourd’hui avec tout son gouvernement pour que notre armée ait tout ce qu’il faut pour la neutralisation des ennemis de la paix.
Signalons aussi qu’il existe une forme d’injuste qui ne dit pas son nom sur l’histoire de cet embargo. Au moment où le gouvernement obverse scrupuleusement cette mesure, des groupes armés se ravitaillent au vu et au su même de l’opinion internationale. Donc, normal que le Président plaide pour la levée totale de cet embargo.
Pour faire face à cette menace, il est nécessaire que les Forces Armées Centrafricaine soient dotées des moyens qu’il faut. C’est ceux à quoi le Président Touadéra est entrain de tout mettre en œuvre pour que l’embargo soit totalement levé pour favoriser le retour définitif de la paix.