– Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement;
– Monsieur le Vice Président de l’Assemblée Nationale;;
– Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République;
– Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement;
– Madame la Présidente du Conseil National de la Jeunesse ;
– Distingués invités;
– Chers Jeunes de Centrafrique ;
Je tenais à vous féliciter, à l’issue de trois jours d’échanges d’une grande richesse dont on peut dire qu’ils ont tenu leurs promesses, au regard des pertinents rapports et recommandations qui viennent d’être présentés.
J’ai eu l’écho que vous avez fait preuve de maturité en participant activement à ce congrès. Je vous en félicite.
Pendant ces trois jours, vous avez non seulement analysé et actualisé les instruments juridiques qui régissent votre organisation, mais aussi et surtout, cogité sur la problématique de la jeunesse dans un contexte post crise, autour d’un thème qui est plus d’actualité dans notre pays, à savoir : « Jeunesse unie pour relever le défi de la paix en République Centrafricaine ».
Ce thème contribue, à n’en point douter, à préparer la jeunesse de notre pays à assumer les lourdes responsabilités, celles des dirigeants et promoteurs de la paix et du développement, dans un pays aujourd’hui meurtri par des conflits internes.
Les débats consacrés à ce thème nous confortent dans notre appréciation : les jeunes Centrafricains sont désormais plus responsables, plus dynamiques, plus acteurs que spectateurs. Ils ne sont plus manipulables.
La prise en compte du défi sécuritaire qui se pose à nouveau à notre pays est le signe éloquent de la maturité de notre jeunesse, désormais déterminée à participer activement à la recherche des solutions idoines aux maux qui compromettent dangereusement son avenir.
Aussi, la participation de nombreux jeunes de nos provinces et les débats sans tabous sur les stratégies à mettre en œuvre pour relever le défi de la paix, dans l’unité nationale retrouvée, nous donnent confiance et promettent un meilleur avenir pour notre jeunesse.
C’est un premier pas très important qui nécessite un engagement fort de toute la jeunesse centrafricaine aux côtés des institutions de la République, notamment dans la mise en œuvre des orientations stratégiques de la Politique Nationale de la Promotion de la Jeunesse (PNPJ2).
Je me réjouis des résultats de ce congrès qui témoignent de la détermination de nos jeunes à s’impliquer davantage dans le processus de la paix, de la réconciliation nationale et du développement de notre pays.
D’ailleurs, la bonne tenue des dernières élections présidentielle et législatives ainsi que la mobilisation des jeunes pour barrer la route à la tentative de déstabilisation des institutions de la République et d’interruption du processus électoral, viennent de donner l’exemple de la maturité de la jeunesse centrafricaine, déterminée à jamais à contribuer à la démocratie, et à la construction de l’Etat de droit dans notre pays.
Je vous en félicite et vous encourage à persévérer dans cette bonne voie.
Madame la Présidente du Conseil National de la Jeunesse;
Chers Jeunes de Centrafrique;
Je dois vous dire que vous devez saisir l’opportunité de cette nouvelle République en construction depuis 2016, une République débarrassée des vieux démons de la haine, du tribalisme, du népotisme, du régionalisme, de la corruption et de toutes les contre valeurs qui ont fait le lit de nos malheurs pour vous rassembler, vous unir, et créer des solutions innovantes en regardant au-delà des contingences du moment pour jeter les bases d’un avenir plus radieux.
Vous êtes l’avenir de ce pays en partage. Vous êtes au cœur de la démocratie naissante dans notre pays. Vos talents, vos idées novatrices et votre énergie constituent pour nous de sources intarissables au règlement de nombreux défis qui se posent à notre pays.
Dès aujourd’hui, vous devez vous impliquer dans la lutte contre toutes les contre valeurs qui, associées à l’impunité, constituent les principaux obstacles à l’émancipation des jeunes et des femmes dans notre pays.
Soyez rassurés que je suis plus que jamais déterminé à vous accompagner, en créant les conditions optimales à votre émancipation.
Je demeure convaincu qu’à travers vos échanges, vous serez désormais capables de maitriser les différentes approches qui ont été proposées pour assurer les missions exaltantes attendues de chacun de vous et surtout d’atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés.
Chers Jeunes de Centrafrique;
Au-delà des questions de renforcement de vos capacités professionnelles, matérielles et techniques, votre congrès qui s’achève a aussi mis un accent tout particulier sur les ressources financières qui constituent la pierre angulaire permettant de réaliser les programmes d’activités que vous comptez mettre en œuvre dans votre nouvel Plan d’action qui fait partie intégrante des axes stratégiques et prioritaires de la Politique Nationale de la Promotion de la Jeunesse Centrafricaine.
M’adressant particulièrement aux leaders jeunes, je vous exhorte à ne pas céder aux manipulations et à constituer la locomotive de l’émancipation de notre jeunesse.
Le Gouvernement ne pourra atteindre la multitude des jeunes Centrafricains qu’à travers les Organisations Non Gouvernementales et les Organisations à assises Communautaires que sont les Organisations de jeunesse.
C’est à ce niveau que vous avez un rôle très important à jouer. En assumant pleinement ce rôle, vous aurez ainsi contribué aux efforts du Gouvernement en matière de paix et développement.
Je vous charge de sensibiliser les jeunes de nos provinces à continuer à faire preuve de patriotisme en soutenant par des renseignements fiables nos forces de défense et de sécurité ainsi que les forces alliées dans les opérations de libération totale de notre pays.
Je vous exhorte aussi à demeurer vigilants, à intensifier la lutte contre les manipulations et les désinformations savamment distillées dans les médias en cette période de crise sécuritaire.
En plus de ces défis déjà identifiés, que nous devons mieux comprendre et combattre, je vous sais capables d’identifier d’autres défis majeurs qui freinent le progrès de notre jeunesse et de proposer des solutions idoines à leur éradication.
J’en appelle à votre sens de patriotisme pour pouvoir surmonter ce qui vous divise et vous attacher fortement à ce qui pourra vous unir pour un développement meilleur.
Je saisis cette occasion pour engager le Gouvernement à tout mettre en œuvre pour que les recommandations de ce congrès soient traduites en actions concrètes, afin de créer les meilleures conditions pour que nos jeunes évoluent convenablement en vue de leur pleine implication à la vie nationale.
En terminant mon propos, je voudrais remercier nos partenaires financiers, particulièrement le PNUD et l’UNFPA pour l’appui financier accordé à l’organisation de ce congrès.
J’ose espérer que les conclusions de ce Congrès nous assurent une meilleure visibilité dans ce domaine et détermineront davantage d’autres partenaires au développement, ainsi que les partenaires institutionnels pour un renforcement des interventions en faveur des jeunes.
C’est sur cette note d’espoir que je déclare clos les travaux du premier congrès extraordinaire du Conseil National de la Jeunesse.
Je souhaite un bon retour à nos jeunes dans leurs familles respectives.
Vive la Jeunesse Centrafricaine!
Que Dieu bénisse la République Centrafricaine et son peuple.
Je vous remercie.
