L’accès à l’énergie est vital non seulement pour atteindre les objectifs en matière de santé et d’éducation, mais également pour réduire le coût de la pratique des affaires, libérer le potentiel économique et créer des emplois. L’accès insuffisant à l’électricité cause chaque année des centaines de milliers de décès dus à l’utilisation de foyers à bois pour la cuisine ; entrave le fonctionnement des hôpitaux et des services d’urgence ; compromet les objectifs d’éducation et accroît le coût de la pratique des affaires. L’accès à l’électricité est par conséquent un des facteurs clés de la croissance inclusive d’autant plus qu’il crée des possibilités pour les femmes, les jeunes, les enfants, tant en milieu urbain que rural.
Selon les données de group de la Banque africain de développement, plus de 640 millions d’Africains n’ont pas accès à l’énergie, ce qui correspond à un taux d’accès légèrement supérieur à 40 %, le niveau le plus faible du monde. La consommation d’électricité par habitant en Afrique subsaharienne (Afrique du Sud exclue) est de 180 kWh, contre 13 000 kWh par habitant aux États-Unis et 6500 kWh en Europe.
En Centrafrique, la situation avec l’électrification est assez compliquée. En un pays post conflit où l’électricité constitue un besoin non négligeable, les zones rurales en sont dépourvues de l’électricité. C’est dans ce contexte que le PNUD a appuyé le gouvernement en élaborant cette politique d’électrification rurale. Le document a été remis au gouvernement ce 22 novembre 2019 à Bangui.
Il est à noter que la Centrafrique est dotée d’un immense potentiel énergétique – énergie renouvelable notamment –, mais elle n’en utilise actuellement qu’une partie. Le ministre du Développement de l’énergie, Herbert Gontran Djono Ahaba salue l’élaboration de ce document qu’il considère comme une avancée. « Tous les partenaires de la République Centrafricaine n’attende que ça pour accompagner le gouvernement dans cette lancée » a-t-il précisé.